Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :

Monsieur : Avez-vous bien écouté ? J’ai mentionné le Zyprexa qui est un neuroleptique en disant qu’il n’était pas autorisé (cette autorisation s’appelle AMM ou Autorisation de Mise sur le Marché) en France dans le traitement du bégaiement. Il a été utilisé aux USA par le Dr Gerald Maguire sur lui-même, à des doses un dixième de ce qui est prescrit en psychiatrie. (Le Dr Maguire est psychiatre et bègue – et vice-doyen d’une fac de médecine). J’ai parlé aussi de l’Abilify, qui connaît les mêmes restrictions. Tous les médicaments ont des effets désirables, et d’autres moins désirables – et qui peuvent varier de façon plus ou moins prédictible d’une personne à l’autre.

La pharmacologie et la thérapeutique sont enseignées en dernière année de médecine. On y apprend à connaître et prescrire les médicaments et à évaluer leurs effets. Les médicaments de la famille des nouveaux neuroleptiques ne se prescrivent pas comme du sirop contre la toux. Ils requièrent un suivi et une réactivité de la part du prescripteur. Ce ne sont pas des médicaments que l’on prescrit à quelqu’un qui part pour six mois. Il faut un réajustement fréquent. Une ordonnance n’est pas un chiffon de papier, c’est la mise en œuvre d’une réflexion clinique. Tout médecin est passible de sanctions pénales s’il se trompe ou encore plus s’il commet sciemment un écart…

Le risque suicidaire dont vous parlez n’est pas plus élevé pour les personnes bègues que pour les personnes schizophrènes ou les personnes psychotiques.

La garantie est justement d’aller voir un médecin…et de ne rien acheter sur Internet.

Je ne suis sponsorisée par personne. Je réponds gracieusement (j’adore ce terme) à vos questions, sur mon temps de repos ou de loisir !!!!!!!!!!!!!!!!